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Wingil
31 août 2011

Chapitre VI

Chapitre VI fini ...

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La destruction de Kazad Kol ne date plus d'il y a dix ans, mais d'il y a cinq ans maintenant ^^,

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CHAPITRE VI

 

Elodric regarda la jeune femme disparaître au détour d’un couloir, espérant qu’elle réapparaisse. Il n’en fut rien. Il décida donc de quitter les abords de la salle du trône car les deux gardes protégeant la porte l’observaient avec une certaine méfiance. Ils étaient, de toute façon, méfiants avec tout le monde.

Il laissa ses pas le conduire à travers les corridors de l’immense construction. Le palais fut bâti plusieurs siècles auparavant sur ordre du Roi Droegan. Ce dernier était un peu fou mais surtout mégalomane : il s’était même déclaré empereur ! Il essaya de conquérir les terres des elfes et des nains mais il échoua. Son empire avait en effet duré jusqu’à sa mort - et il vécu quand même soixante-dix ans - mais il n’avait jamais réussi à passer les montagnes, que ce soit par les souterrains ou par les cols. A l’époque, les montagnes étaient la seule solution car les humains n’avaient pas l’importante flotte navale actuelle. Le nombre de soldats qui avait été porté « disparu » était dramatique. En réalité, ils étaient soit détenus ou tués par les nains, soit transformés en statue de glace sur les montagnes. Son fils Legothan avait ensuite repris le titre et terminé la construction du palais. Deux ans plus tard, il avait fini décapité sur la grande place près du temple d’Umbar lorsque le peuple s’était rendu compte qu’il était encore plus dément que son père. Par la suite, les roturiers avaient remis au pouvoir un membre de la famille royale qui était beaucoup plus sensé. Depuis lors les Rois qui s’étaient succédé appartenaient à sa lignée.

Elodric remarqua des nobles qui discutaient mais il préféra les éviter en passant derrière les colonnes qui longeaient le couloir. Il s’engagea ensuite dans un des jardins intérieurs du deuxième étage. Les architectes avaient disséminés plusieurs plantations dans tous les étages du palais mais seules celles des premiers étages étaient entretenues par les jardiniers. Ces derniers considéraient que, de toute façon, celles des étages abandonnés ne servaient à rien car personne ne montaient les admirer. Ca leur faisait aussi moins de travail et leur permettait d’embellir les autres jardins. Et de discuter tranquillement dans les arbres à l’abri des regards et parfois d’y faire une petite sieste … Ces espaces verts offraient également un peu de détente aux occupants du palais qui passaient la plupart de leur temps enfermés entre ses murs. Heureusement pour le magicien Elodric, en tant que haut gradé de l’armée, il était souvent amené à sortir. Et bien plus encore depuis qu’il était presque seul aux commandes. Il ne s’en plaignait pas, bien au contraire, car l’ambiance n’était pas toujours au rendez-vous au Palais.

 

Depuis à peu près sept ans, le Roi actuel dirigeait le pays et plusieurs de ses actions avaient déplu aux nobles. Pour commencer, il tenta de calmer les tensions entre les différentes cités qui bordaient les lacs du royaume. La plupart de ses prédécesseurs préféraient ne pas s’en mêler car, à travers leurs affaires commerciales, de puissants personnages tiraient les ficelles. Ces derniers acceptèrent quand même l’interdiction de pêcher de certaines zones pour que les populations de poisson puissent se renouveler. En échange, et officieusement, les Rois fermaient les yeux sur les guerres entre les cités, car les plus importantes cherchaient à obtenir tous les bons coins de pêche. Le suzerain actuel essaya de rétablir l’ordre et il retira notamment titres et fortunes de plusieurs nobles qui se plaisaient dans ces intrigues.

Il s’était ensuite servi de l’argent récolté pour faire construire des habitations, petites mais assez confortables, sur la côte. Il comptait désengorger l’île Tandomil - qui regroupait les quartiers pauvres - et sur le long terme en faire un lieu d’habitation un peu plus agréable pour eux. En effet, les logements construits étaient destinés aux pauvres de l’île. L’emplacement avait lui aussi été confisqué aux nobles suscités qui ne s’en servaient que très peu. Bien que certains habitants refusèrent de quitter l’île qu’ils considéraient comme leur berceau et futur tombeau, les petits logis se remplirent rapidement et l’air de l’île était devenu plus respirable et son ciel plus ensoleillé.

Le Roi réserva aussi une partie de la côte pour créer un nouveau port qui non seulement développait le commerce de la capitale et des villes alentours, mais permettait aussi aux pauvres qui déménageaient de trouver un travail.

Grâce à toutes ces actions, le seigneur était aimé du peuple et des nombreuses petites cités. Mais, au contraire, les nobles et les cités importantes ne le considéraient pas d’un bon œil. Les artisans et bourgeois, quant à eux, restaient fidèles au Roi car ce dernier leur demandait de rénover des parties de la ville et ils y voyaient l’occasion d’augmenter leur poids financier et politique.

 

Elodric repensa à l’ancienne Reine et mère du suzerain actuel. Elle avait, déjà à son époque, tenté de construire une société plus juste. Pour toute récompense, elle fut assassinée par un de ses Assassins Impériaux. Ils constituaient une sorte de garde aux ordres directs du seigneur et effectuaient les plus bases besognes à son compte - autrement dit les meurtres, comme leur titre l’indiquait. Ils furent créés par l’empereur Legothan qui, bien qu’il fût dément, avait quand même compris qu’il risquait sa tête. Il essaya d’assassiner tous les opposants à son régime et ce fut la goutte d’eau. Néanmoins, les successeurs avaient gardés cette milice très utile, et au fur et à mesure, ils avaient placés leur entière confiance dans ces subordonnés efficaces. Et c’est ce qui fut fatal à la souveraine.

Le magicien était un admirateur du Roi et il espérait sincèrement qu’il ne subirait pas le même sort que sa mère. Il avait déjà réduit les risques en s’entourant de gardes de base extraction, qui lui était donc fidèle, et laissait Elodric servir d’intermédiaire avec certains nobles. Il ne comptait plus le nombre de fois où l’on avait tenté de le soudoyer. Des avertissements ou des emprisonnements avaient calmés les esprits.

 

L’assassin de la Reine avait lui aussi une réputation d’incorruptible si bien qu’on ne comprenait pas son mobile. Quelqu’un avait-il réussi à l’acheter ? Une querelle entre la suzeraine et lui s’était-elle mal finie ? Ce qui était sur, néanmoins, c’est que le mode opératoire était le même que lors de ses exécutions et qu’il avait fuit de justesse le soir du meurtre, bien avant qu’on se lance à sa poursuite. Tout l’accusait.

Il y avait seulement quelques mois, on apprit qu’un de ses amis l’avait aidé à s’évader. Ce complice était un géant roux, du nom de Mardigon, mais il réussit à s’échapper de la cellule où on l’avait enfermé. Elodric avait tenté de raisonner le Roi pour que celui-ci n’envoie pas des assassins, mais de simples éclaireurs afin le suivre car il pouvait les mener à la cachette de l’assassin. Mais le seigneur ne voulait rien entendre et il était impitoyable envers les traitres. Il avait donc demandé à Elodric de le traquer et de les ramener vivants, de préférence, lui et l’enfant qui le suivait.

 

***

 

Le Roi s’appuya au rebord d’une fenêtre. Ses cheveux bruns flottaient dans le vent. Il n’avait qu’une vingtaine d’années mais à cause de ses inquiétudes une mèche de cheveux blancs était apparue.

Alors qu’Elodric se souvenait de la Reine, le Roi en fit de même. Ses pensées le menèrent donc à l’assassin et au géant roux. Quant elle était encore en vie, sa mère et lui-même leur faisait confiance et l’un comme l’autre les avait trahis. La traque durait depuis plusieurs mois déjà mais il sentait qu’enfin la fin approchait.

Il faisait confiance à Elodric. Il lui ramènera l’assassin et les deux fuyards.

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